Salut à tous.
Prévu depuis quelques temps déjà, ce petit séjour à Mohéli est enfin arrivé.
Mardi matin, barge pour Petite-Terre, premier goût de voyage. Après une longue (trop longue) attente à l'aéroport, ici tout prend plus de temps, nous découvrons l'avion qui va nous emmener au paradis, un petit coucou d'une vingtaine de places, peu rassurant. La peur est vite oubliée devant le paysage qui se dresse devant moi, Mayotte vue du ciel est tout aussi belle. Défilent alors des dégradés de bleus magnifiques.
Notre coucou
Quarante minutes plus tard, aterrissage réussi (ouf !) à Mohéli. Passage des "douanes", puis visas. L'aéroport est tout petit, pas d'informatique, pas de tapis roulant pour les bagages, ici c'est le strict minimum, une balance pour peser les bagages, un cahier pour enregistrer les passagers, et le trajet jusqu'au "tarmac" se fait à pieds bien sûre.
Direction Fomboni, la "capitale" de Mohéli, pour faire du change. L'unique bureau de change est fermé, alors l'opération se fait dans une épicerie, tenue par un indien. On se retrouve alors avec une liasse de billets qui donne l'impression de jouer au Monopoly.
Ensuite, il faut trouver un moyen de transport jusqu'à Nioumachoi, première étape de notre séjour. Le dernier dans cette direction vient de partir, on décide donc de négocier avec le chauffeur d'un camion, l'affaire est conclue pour 12 000 francs comoriens. Et nous voilà à l'arrière d'un camion, pour faire les une heure et demi de route qui nous séparent de Nioumachoi. Premiers paysages magnifiques, on traverse quelques villages, mais surtout de la végétation. Les parfums d'ylang-ylang et de clous de giroffle nous accompagne tout du long.
Arrivée à Nioumachoi, un jeune du village nous accompagne jusqu'au Laka Lodge. Petit hôtel bien sympa, au calme, avec un certain goût de paradis : bungalow avec les pieds dans l'eau, le rêve.. Au menu pour ce soir : de la langouste ! Miam miam ! On se gave. L'estomac bien plein, on ne veille pas tard, demain il faut être en forme, on a rendez-vous avec les baleines.
Miam Miam
A 8h pétantes, nous embarquons sur une barque de pêcheurs, à la recherche des baleines. Après deux bonnes heures de recherche, rien. Puis j'aperçois un souffle au loin.On se dirige vers le large, mais toujours rien. Malheureusement pour aujourd'hui, les baleines doivent avoir d'autres projets et ne croiserons pas notre route. On décide donc de se poser sur un îlot pour se prélasser quelques temps au soleil et oublier notre déception. Les pêcheurs nous emmènent sur l'îlot des lépreux, avec sa magnifique plage de sable blanc.
Deuxième étape de notre séjour, Ouallah 2. On dort à l'association villageoise qui propose de mignions petits bungalows, toujours les pieds l'eau. Au menu ce soir : " Désolée mesdemoiselles nous n'avons plus de poissons grillés, par contre on peut vous servir de la langouste grillée ". Trop dûre la vie.
Le lendemain matin, un jeune du village, bénévole de l'association, nous emmène en ballade, à la découverte de cascades. On marche une bonne demi-heure à travers la brousse. Rencontre agréable avec un homme, qui cultive les terres que nous traversons. On fait un petit bout de chemin avec lui, il nous raconte sa philosophie de vie, nous fait découvrir ses plantations de café, d'ylang-ylang, de giroffliers. Puis nos chemins se séparent, et il disparaît dans son bleu de travail, son chapeau de paille sur la tête, son coupe-coupe à la main, et toujours avec son grand sourire qui ne le lacha pas le temps de cette rencontre.
On continue notre route, et déjà le bruit de la cascade nous parvient. On se faufile à travers la brousse, le passage devient étroit, les lianes s'entrelassent autour de nous, ce qui rend de plus en plus difficiles les quelques mètres qui nous séparent de la cascade, comme pour protéger ce lieu des moins courageux. Et puis nous arrivons dans cette petite bulle au milieu de la brousse. Un lieu paisible ou le temps semble s'arrêter. On se pose au bord de l'eau, et bercés par le bruit de l'eau chacun se laisse emporter dans ses pensés.. Le temps d'un rêve et nous repartons vers le village.
Avec touristes
Sans touriste
Troisième et dernière étape, Itsamia, le village aux tortues avec ses 2500 pontes par an. Après un accueil peu chaleureux par l'association villageoise qui n'a plus de bungalow à nous louer, nous arrivons à négocier une chambre chez l'habitant. Puis nous partons sur la plage, en espérant bien voir une éclosion de petites tortues. La chance nous sourit. J'aperçois les oiseaux qui tournent un peu plus loin sur la plage, on se presse d'aller voir. Bingo ! On découvre alors ces toute petites tortues, qui se pressent d'arriver jusqu'à leau pour ne pas se faire dévorer On les accompagne dans leur premier voyage, tout en secouant les bras pour faire fuir les prédateurs. Les dernières sont sauvées, enfin maitenant il va falloir qu'elles se débrouillent seule, dans cet immense océan. Dans la soirée, la nuit tombée, nous partons à la recherche de leurs mamans. Elles sont au rendez-vous elles aussi. Et c'est pas moins de six ou septs pontes que nous croisons. L'une creuse son nid, une autre commence à pondre, une autre recouvre ses oeufs, une autre repart vers l'eau son travail accompli. Un spectacle impressionnant. Ce soir, elles sont presqu'une vingtaine sur la plage à venir mettre au chaud leurs bébés.
ouaaaa.... ça fait réver.... c'est magnifique....
RépondreSupprimertes photos sont superbes
profite bien ma belle
gros bisous
Je n'avais pas encore vu ce chapitre extraordiaire... et en plus des photos, tu racontes trop bien !
RépondreSupprimerplein de bisous